Communiqué de presse – 12 mai 2019
Des sites comme le Mont St Michel, le
Canal du Midi, le Mont Blanc, les calanques de Marseille, les terrils du
Nord-Pas-de-Calais et tant d’autres bénéficient actuellement d’une
protection nationale qui leur permet d’être préservés. Ainsi à leur
instar, ce sont 2700 sites qui sont aujourd’hui classés en France pour
leur qualité paysagère et patrimoniale, grâce à une loi datant de 1930.
Aujourd’hui, un projet de décret vise à donner tous pouvoirs aux préfets
départementaux dans les autorisations de délivrance des permis de
construire et des projets d’aménagement dans ces sites. Jusque là, les
autorisations pour les travaux les plus importants sont délivrées par le
ministre en charge de l’environnement. Cette procédure nationale permet
ainsi de résister aux pressions locales et d’accompagner, le cas
échéant, les projets afin de les intégrer au mieux dans les sites.
Ce projet de décret, comme celui relatif à « la simplification de la
procédure d’autorisation environnementale » qui affaiblit le Conseil
National de la Protection de la Nature (dont la FEVE demande
l’annulation), a pour conséquences de lever les « obstacles »
environnementaux et d’amoindrir la prise en compte du patrimoine et des
paysages dans les projets de constructions et d’aménagements qui
seraient alors facilités sur ces sites classés.
Le patrimoine, qu’il soit naturel, architectural ou paysager, constitue
une vraie richesse pour les territoires qui s’en emparent de plus en
plus pour se mettre en valeur.
La Fédération des Elu-es Verts et Ecologistes demande au gouvernement de
renoncer à ce projet de déconcentration qui met en danger l’intégrité
des paysages exceptionnels.
Catherine Hervieu, présidente de la FEVE
Vice-présidente de Dijon métropole