La FEVE dénonce le fait que 10 milliards d’euros de dépenses soient supprimés dans le budget de l’Etat par un décret paru le 22 février 2024, sans aucun débat parlementaire.
A peine deux mois après l’adoption du budget de l’Etat à coups de 49-3, le gouvernement l’ampute de 10 milliards d’euros, avouant que ses prévisions étaient insincères.
Les élu·es écologistes s’alarment des choix réalisés : plus de 2 milliards sur les lignes consacrées à l’écologie, au développement et mobilité durables, dont 500 millions fléchées sur le Fonds Vert (« accélération de la transition écologique dans les territoires »), près de 200 millions sur le service public de l’énergie, 60 millions sur la prévention des risques. Au chapitre éducation, plus de 690 millions sont annulés pour l’école publique, et notamment des crédits destinés à la prise en charge des élèves en situation de handicap. L’aide à l’accès au logement est amputée de 300 millions.
La FEVE constate que de nombreuses lignes concernant l’intervention territoriale de l’Etat sont touchées par les mesures d’annulation de crédits.
A l’heure où les collectivités territoriales réclament plus de moyens pour agir concrètement dans l’amélioration des conditions de vie de leurs habitant·es, pour adapter leur territoire aux effets du changement climatique, le gouvernement choisit de diminuer encore leurs investissements.
Pour les élu·es écologistes, ces choix qui affecteront le niveau d’intervention des collectivités territoriales en matière d’environnement, de logement, de mobilité, de prévention des risques, d’éducation sont délétères et constituent un contre sens historique.
Catherine Hervieu, conseillère départementale de la Côte d’Or, présidente de la FEVE
Catherine Candelier, conseillère municipale de Sèvres, secrétaire du CA de la FEVE
Jean-Luc Dumesnil, conseiller régional d’Ile-de-France, trésorier de la FEVE