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dimanche février 4, 2024

La FEVE condamne avec fermeté les atteintes à l’Office français de la biodiversité

Ces derniers jours, à l’occasion du mouvement des agriculteurs, un certain nombre de bâtiments de l’OFB, d’agences de l’eau et une DREAL ont subi des dégradations importantes. Les noms de certains agents de l’OFB ont été taggués pour demander leur mutation.

La FEVE souhaite en premier lieu apporter son soutien aux agents publics dont le travail consiste à préserver l’environnement. Ils et elles exercent leurs missions dans des conditions parfois très dégradées du fait du manque de moyens et du manque d’effectifs, résultats de choix effectués par le gouvernement.

La FEVE déplore que ces détériorations et harcèlements n’aient fait l’objet d’aucune condamnation de la part des ministres en charge de la sécurité et de la justice, ni du ministre en charge de l’environnement, dont ces agents dépendent.

Par ailleurs, l’annonce d’une mise sous tutelle préfectorale de l’OFB témoigne de l’instrumentalisation de cet organisme public dans un débat où certains souhaitent opposer agriculture et écologie. L’OFB recouvre de nombreuses missions, dont celle d’accompagner les collectivités et les acteurs locaux dans la préservation et la reconquête de la biodiversité. Il a également la charge d’une police de l’environnement, qu’il exerce conformément aux lois et règlements.

Les élu-es écologistes réaffirment que la crise agricole actuelle est une crise de son modèle à bout de souffle, qui ne garantit pas des revenus et des conditions de vie satisfaisantes pour certains agriculteurs. Elle n’est pas due aux organismes et aux agents chargés de protéger l’environnement !

La FEVE déplore enfin l’annonce de la suspension du plan Ecophyto, débuté il y a quinze ans pour diminuer la présence de pesticides dans l’environnement. Elle rappelle que les premières victimes des pesticides sont les agriculteurs eux-mêmes.

Catherine Hervieu, présidente de la FEVE

Catherine Candelier, secrétaire du bureau de la FEVE