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vendredi novembre 17, 2023

La FEVE était à Bruxelles !

Cette année encore, les élu·es de la Fédération étaient invité·es par la délégation écologiste française au Parlement Européen ! Sur ces deux jours, le programme de formation était dense, les échanges fructueux.

Nous avons commencé par une visite commentée du Parlement de Bruxelles pour se rappeler les fondamentaux. Pensez-vous connaître l’Union européenne ?

Où le Parlement Européen siège-t-il ?

Strasbourg

En quelle année la CECA a-t-elle été créée ?

1952

Combien de langues officielles l’UE reconnaît-elle ?

24

Combien d’eurodéputé·es siègent-ils actuellement au Parlement ?

705, ils seront 720 après les élections de 2024.

En juin 2024, combien d’élu·es la France enverrait-elle au Parlement Européen ?

81, au lieu de 79

Alors que nous pensions être incollables sur les sujets européens, notre conférencier, Nicolas, nous a appris beaucoup de choses intéressantes sur le calendrier de travail des eurodéputé·es, les travaux des 20 commissions permanentes, les trilogues, l’organisation de l’hémicycle, la traduction en directe… En bref, les petits détails de la construction et du fonctionnement de l’Union européenne.

Nous avons eu la chance d’avoir un moment d’échanges avec Michèle Rivasi, qui est revenue sur ses années d’élue européenne, ses combats pour le consentement libre et éclairé des peuples autochtones, contre les pesticides et l’exportation de produits chimiques interdits en Europe, contre le poids des groupes d’influence… Les échanges ont notamment porté sur l’intérêt d’avoir une position commune européenne pour apporter des solutions globales aux problématiques locales.

Les élu·es FEVE ont également eu le droit à deux formations : une première sur la politique agricole commune, assurée par Benoît Biteau, une seconde sur les fonds européens à destination des territoires, assurée par un expert.

L’eurodéputé paysan est revenu brièvement sur 60 ans de PAC pour nous faire comprendre à quel point ce pan de la politique européenne était important, tant pour les mangeurs que pour les producteurs. Ces questions sont toujours d’actualités. D’ailleurs, la PAC n’a pas réussi à répondre aux défis actuels pour l’agriculture : le revenu digne des exploitant·es, le renouvellement des générations, un agriculture responsable qui s’attaque au changement climatique, la problématique de l’irrigation. Benoît Biteau a résumé la position des écologistes dans ce débat. D’abord, il s’agit surtout de proposer un système alternatif pour la territorialisation des aides : prendre en compte le nombre de salarié et le type d’activité, plutôt que le nombre d’hectare – le système actuel créant des rentes d’argent public à l’hectare). Ensuite, il faut réfléchir à des conditionnalités et aux plafonds de ces aides, la PAC ne doit pas subventionner une agriculture néfaste à long terme, pour l’environnement comme la santé humaine. Enfin, il faut convaincre : les écologistes ont les arguments et la capacité de s’adresser à des personnes éloignées de leur logiciel politique. C’est aussi ça la construction européenne ! Après ces 2 heures de formation, nos élu·es locaux ont eu le plaisir d’échanger avec Karima Delli sur les politiques européennes de mobilité. Les discussions se sont poursuivies en soirée avec Mounir Satouri, dans un cadre convivial !

Les élu·es locaux ont également eu l’occasion de parler pêche, développement régional, bien être animal et restauration de la nature avec Caroline Roose ! En effet, en complément de la formation sur les fonds européens, jugée très utile pour son aspect pratique, l’eurodéputée est revenue sur ses nombreux combats au Parlement européen. Très engagée dans la politique commune de la pèche (PCP), Caroline Roose démontre à quel point il est utile d’avoir à tous les échelons des élu·es écologistes. Si elle siège à Bruxelles et à Strasbourg, elle travaille en lien étroit avec le terrain, auprès des pêcheurs et des associations de défense de l’environnement pour développer une pêche artisanale et responsable. Elle déplore que les pêcheurs artisans, qui impactent bien moins la biodiversité marine que les industriels, ne soient pas mis autour de la table des négociations ; elle relaye leurs paroles à la commission Pêche. Siégeant également à la commission Développement Régional, elle se bat pour que les fonds d’aides aux régions ne sont pas utilisé pour financer des projets inutiles ou le développement des énergies fossiles ! Elle est également la porte-parole de celles et ceux qui combattent les violences faites aux animaux. Récemment, Caroline Roose a obtenu une victoire sur le transport des animaux vivants.

Notre séjour à Bruxelles s’est conclu par un voyage au cœur de l’histoire du continent européen, grâce au musée interactif du Parlement européen, le Parlementarium. Nos élu·es ont pu retracer de manière pédagogique et imagée les grandes étapes de l’intégration européenne, entrer dans la peau d’un·e eurodéputé·e grâce au cinéma 360° et (re)découvrir les défis contemporains que tentent de résoudre l’Europe.