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jeudi juillet 2, 2015

La FEVE et la COP21 : le désinvestissement carbone

Comment la FEVE aborde la prochaine conférence internationale sur le climat ?

Catherine Hervieu : Un des enjeux est de permettre au plus grand nombre d’acteurs politiques, institutionnels et économiques de faire le choix d’une stratégie d’investissement qui soient enfin socialement et écologiquement responsables. Chacun aura à un rôle à jouer et la FEVE entend bien y contribuer ! Si nous serons toujours une vitrine pour les politiques publiques écologistes qui essaiment sur notre territoire, nous serons également là pour mobiliser nos élu-es. Entre autres démarches, la FEVE va prendre part à la campagne internationale en faveur du désinvestissement carbone.

Qu’est ce que la campagne pour le désinvestissement carbone ?

Catherine Hervieu : Il s’agit d’influencer les choix des opérateurs financiers et des acteurs institutionnels à ne plus investir dans les secteurs d’activités polluants et consommateurs en ressources fossiles. Cela s’inscrit dans le cadre de l’opération initiée par l’ONG américaine « 350.org » qui connaît un succès grandissant et a déjà réussi à mettre en mouvement plus de 200 villes, universités, musées et autres institutions dont la Fondation Bill Gates. Cette campagne est soutenue par le porte-parole de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique qui estime qu’elle s’inscrit pleinement dans le cadre de ce à quoi la conférence de Paris sur le climat prochain doit aboutir… Bref, tous les feux sont au Vert !

Comment les élu-es écologistes pourront-ils s’engager dans la campagne ?

Catherine Hervieu : Les élu-es locaux/ales ont entre les mains des leviers qu’elles et ils doivent solliciter ! Le groupe écologiste à la mairie de Paris l’a démontré, au cours du printemps dernier, en faisant adopter un voeu « contre les investissements dans des secteurs contribuant au changement climatique ». Le nouveau fond de dotation de la Ville ne procédera à aucun placement auprès d’opérateurs financiers liés au secteur des énergies fossiles. Le groupe écologiste à la région Rhône-Alpes a lui aussi fait adopter un vœu en ce sens le 29 juin dernier. La FEVE compte bien s’appuyer sur ces décisions pionnières pour essaimer dans le plus grand nombre de collectivités. A partir de septembre prochain, nous inviterons donc le plus grand nombre d’élu-es locaux/ales à porter une démarche semblable, au moyen d’une délibération type et d’un petit manuel didactique. Les communes, les intercommunalités, les départements et les régions ainsi engagées seront en mesure d’influer sur les choix d’investissements de leurs partenaires financiers, notamment ceux dans lesquels ces collectivités sont représentées.

La FEVE démarre un dialogue avec les organismes de retraite complémentaires auxquels souscrivent les élu-es en activité.

Catherine Hervieu : C’est une démarche incitative que nous entendons mener auprès de ces organismes. L’idée est d’envisager ensemble comment la capitalisation des cotisations des élu-es peut s’accorder avec ce vaste élan de mobilisation pour le climat. En ce sens, la FEVE a fait parvenir un courrier aux présidents de la CAREL et du FONPEL afin de solliciter un rendez-vous pour étudier avec eux comment leurs mutuelles pourraient s’engager dans cette démarche.
Pour la FEVE, c’est une première étape qui pourra ensuite déboucher sur des discussions avec les organismes de retraite des fonctionnaires.