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lundi février 22, 2021

La Fédération nationale des chasseurs se paie les élu·e·s locaux

En ce début d’année, un grand nombre d’élu·e·s locaux ont reçu une brochure éditée par la Fédération nationale des chasseurs (FNC) qui poursuit son lobbying massif et trompeur en présentant la chasse comme un outil de préservation de la biodiversité.

Cette auto-promotion sur papier glacé occulte les dégâts occasionnés par la chasse : l’introduction d’espèces non autochtones dans le seul but d’en faire du gibier facile (faisan de Colchide, cerf Sika), tirs sur des espèces protégées ou fragiles (ours, lynx, rapaces), pratiques de chasse et de capture d’oiseaux illégales au regard du droit européen, accumulation de plomb dans la nature. Autant d’exemples absents du document édité par la FNC, qui accumule au contraire les contre-vérités en se présentant comme un acteur de la préservation de la biodiversité.

La FEVE rappelle que les écosystèmes non perturbés par les activités humaines n’ont pas besoin de la chasse pour sauvegarder les écosystèmes. Au contraire, la chasse participe de la pression délétère subie par les écosystèmes et la biodiversité en faisant gonfler artificiellement les populations de certaines espèces pour le plaisir des chasseurs.

La chasse fait aussi des dégâts humains et privatise des espaces de nature dans lesquels chacun·e devrait pouvoir se promener en toute sécurité. Le chiffre des 141 accidents de chasse en 2020 n’apparaît pas dans la brochure de la FNC.

Les dépenses de communication de la FNC ont explosé ces dernières années, pour atteindre un million d’euros par an. La FEVE dénonce cette opération séduction menée à grands frais, qui ne rend pas compte de façon objective des conséquences de la chasse en France et qui n’est donc pas de nature à favoriser un débat éclairé sur le sujet.

Catherine Hervieu

Présidente de la FEVE