Intégrer l’intercommunalité au projet municipal affirme une vision territoriale cohérente. Cela renforce la crédibilité du programme, éclaire les lieux de décision et montre la capacité à agir à la bonne échelle.

La plus-value politique de l’intercommunalité dans le projet municipal
Intégrer l’intercommunalité au discours de campagne municipale permet de dépasser une vision strictement communale de l’action publique et d’affirmer une approche stratégique du territoire. En articulant projet municipal et coopération intercommunale, les candidat·es démontrent leur capacité à agir à la bonne échelle sur les enjeux contemporains – mobilités, logement, transition écologique, développement économique. Cette mise en perspective renforce la crédibilité politique du programme, éclaire les électeurs sur les lieux réels de décision et contribue à une meilleure compréhension de la gouvernance locale partagée.

Les intercommunalités jouent aujourd’hui un rôle central dans l’action publique locale, alors même qu’elles restent largement absentes du débat électoral municipal. Pourtant, une part croissante des décisions structurantes pour le territoire y est prise, ce qui rend indispensable leur intégration dans les discours de campagne.

Les intervenant·es soulignent que les intercommunalités concentrent des compétences majeures comme le développement économique, l’aménagement du territoire, les mobilités ou la gestion des déchets. Ne pas en parler, c’est laisser les électeurs dans l’ignorance du niveau réel où se décident de nombreuses politiques qui impactent leur quotidien.

Un enjeu clé consiste à sortir d’un discours institutionnel abstrait pour montrer comment l’intercommunalité agit concrètement : transports en commun, zones d’activités, équipements culturels ou sportifs, politiques de logement. La vidéo insiste sur la nécessité de relier ces actions à des situations vécues par les habitant·es.

La vidéo rappelle que les élu·es municipaux siègent aussi au sein des conseils communautaires et participent directement aux décisions intercommunales. Expliquer ce double rôle permet de montrer que le mandat municipal ne se limite pas à la gestion communale, mais s’inscrit dans une gouvernance territoriale plus large.

Il est recommandé de ne pas traiter l’intercommunalité comme un sujet à part, mais de l’intégrer naturellement au projet municipal. La campagne peut ainsi valoriser la capacité du ou de la candidat·e à défendre sa commune tout en coopérant avec les autres pour construire des politiques cohérentes à l’échelle du bassin de vie.

La vidéo insiste sur la confusion fréquente entre ce qui relève de la commune et ce qui dépend de l’intercommunalité. Clarifier cette répartition est essentiel pour éviter les malentendus, renforcer la crédibilité du discours politique et expliquer pourquoi certaines décisions ou certains délais échappent au seul niveau municipal.

Les intervenant·es évoquent la question de la légitimité démocratique des intercommunalités, souvent perçues comme éloignées des citoyen·nes. En parler pendant la campagne permet de réaffirmer le rôle des élu·es municipaux comme relais démocratiques et de questionner les modalités de participation citoyenne à cette échelle.

Pour rendre l’intercommunalité intelligible et crédible auprès des électeurs, la vidéo insiste sur l’importance de partir de réalisations très concrètes. Par exemple, en matière de mobilités, une communauté d’agglomération peut avoir créé ou étendu un réseau de bus, mis en place une tarification solidaire ou développé des pistes cyclables intercommunales reliant plusieurs communes. Ces actions montrent que certaines solutions ne peuvent être efficaces qu’à l’échelle du bassin de vie et non commune par commune.

Dans le domaine du logement et de l’aménagement, l’intercommunalité peut être responsable du Programme local de l’habitat (PLH), de la planification foncière ou de la production de logements sociaux. Un·e candidat·e peut ainsi citer la création d’écoquartiers intercommunaux, la réhabilitation de friches industrielles ou la répartition équilibrée de l’offre de logements entre communes pour lutter contre la ségrégation territoriale.

Concernant le développement économique, les intercommunalités gèrent souvent les zones d’activités, l’accueil des entreprises et le soutien au commerce local. Des exemples parlants incluent la création d’une pépinière d’entreprises, l’installation d’un tiers-lieu ou d’un espace de coworking intercommunal, ou encore des aides mutualisées aux commerces de centre-ville.

En matière de transition écologique, l’intercommunalité peut porter des politiques structurantes comme les plans climat-air-énergie territoriaux (PCAET), la rénovation énergétique des bâtiments publics, ou la gestion des déchets. Mettre en avant la généralisation du tri à la source des biodéchets, la création d’une régie publique de l’eau ou le déploiement d’énergies renouvelables à l’échelle intercommunale permet de montrer l’efficacité de l’action collective.

Les services publics du quotidien constituent également un levier fort de pédagogie. La gestion intercommunale de l’eau et de l’assainissement, des crèches, des médiathèques ou des équipements sportifs permet souvent d’améliorer la qualité du service tout en réduisant les coûts. Un exemple concret peut être l’ouverture d’une médiathèque intercommunale accessible à tous les habitant·es du territoire avec une carte unique.

Enfin, dans le champ des solidarités et de la santé, certaines intercommunalités soutiennent des maisons de santé pluriprofessionnelles, des dispositifs de prévention ou des actions en faveur des publics fragiles. Citer la création d’un centre de santé intercommunal ou le financement partagé d’actions de prévention permet de montrer que l’intercommunalité agit directement sur la qualité de vie et l’accès aux droits.


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