Préparation de campagne : avoir une approche stratégique
Élaborer une stratégie demande une réflexion et une préparation approfondies, mais également une écoute active des préoccupations des citoyen·nes. Il convient de s’appuyer sur un groupe de militant·es ou de sympathisant·es, mais aussi sur des associations, des syndicats… Ce groupe s’élargit au fur et à mesure de la campagne. Ces aspects doivent être anticipés car plus l’échéance approche, plus les événements se bousculent et empêchent d’aborder ces sujets sereinement. La stratégie dépendra évidemment de la situation : pas d’élu·es écologistes au conseil municipal, des élu·es écologistes dans l’opposition, des élu·es écologistes dans la majorité.
La stratégie devra aussi tenir compte de la taille de la commune et de sa situation économique, sociale et politique dans la communauté de communes, d’agglomération… Et bien entendu, tout cela s’adapte selon le contour politique de la liste (écologiste, citoyenne, alliance politique au premier ou au second tour).
La stratégie de campagne doit impérativement s’appuyer sur les particularités locales, tant en termes de besoins de la population, qu’au niveau du paysage politique local.
1. Analyser la situation locale
Connaître les enjeux locaux : quels sont les principaux problèmes auxquels la commune fait face (transports, logement, sécurité, environnement, services publics) ?
Ne pas hésiter à commencer dès aujourd’hui une liste pense-bête qui sera complétée au fur et à mesure !
Étudier la concurrence : quelles sont les listes potentielles ou probables ? Quel est leur positionnement ? Quelles sont leurs forces et leurs faiblesses ?
Comprendre les citoyen·nes : qui sont les électeur·trices clés ? Quelles sont leurs préoccupations et leur profil sociologique (âge, catégories socio-professionnelles…) ?
Identifier les relais d’opinion : beaucoup d’électeurs·trices sont influencé·es par des personnes de confiance (responsables d’associations, notables locaux·ales, ancien·nes élu·es, artisans et commerçant·es, etc.). Les rencontrer tôt permet à la fois de gagner leur confiance et pourquoi pas d’étoffer la liste ou de les faire figurer dans un comité de soutien.
2. Fixer des objectifs précis
Objectifs électoraux : quel est l’objectif en termes de résultats ? Gagner la mairie, obtenir un nombre de sièges précis, influencer une politique spécifique, établir sa notoriété pour préparer la prochaine campagne ?
Objectifs de communication : comment souhaite-t-on être perçu par les électeurs ? L’objectif peut être de construire une image de rupture, de proximité, de compétence ou d’innovation.
3. Identifier les messages à véhiculer
Identifier des messages clés : les messages doivent être clairs, simples et en phase avec les préoccupations des électeur·trices. Par exemple, si la mobilité est un enjeu majeur, proposer des solutions concrètes pour améliorer les transports publics. Il est important de sélectionner un petit nombre de messages forts (entre 3 et 5) et de concentrer la communication sur ces axes majeurs.
Varier le ton et les formats de communication : les messages doivent être adaptés en fonction des différents canaux (réunions publiques, réseaux sociaux, tracts, etc.). Soyez positifs, dans la proposition plutôt que dans l’agression.
Construisez votre récit du futur de votre commune, même s’il est parfois difficile de ne pas critiquer les réalisations passées ou les projets connus : l’électorat a besoin de se projeter dans une ville apaisée ! Votre projet doit faire rêver ! Il doit susciter l’adhésion et l’envie.
Bien se positionner pour réussir sa campagne
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